Arbre de vie

Trouvailles Créations

La signification du mot « Trouvaille » renvoie à la Découverte, invention, idée ingénieuse apportant une avancée dans un domaine. Quand au mot « découverte », sa signification première est le fait de découvrir ce qui est caché ou inconnu. Traduction anglaise : discovery.

Le mot « Création » se définit comme étant une action d’établir, de fonder quelque chose qui n’existait pas. Citation de Victor Hugo (1802-1885) : « Mêlez toute votre âme à la création! »

Mon objectif principal avec ce blog est d’oser parler d’un sujet qui me tient véritablement à coeur. Un sujet d’autant plus sérieux qui concerne beaucoup plus de personnes que nous pourrions l’imaginer. De tout âge. Un sujet, encore tabou, occasionnant des ravages dans différentes sphères de vie de la personne concernée et aussi, autour d’elle. Je parle de la dépendance à une substance psychoactive ou psychotrope. Autre appellation : l’addiction. Je parle de la toxicomanie, de l’alcoolisme, de la pharmacodépendance (médicaments).


SERVICES PROFESSIONNELS

SE RÉTABLIR

Extrait Selon le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, 2017.


“Il est reconnu que le rétablissement de la toxicomanie à l’alcool et à d’autres drogues est un cheminement personnel qui peut emprunter divers chemins. Divers pays ont mené des sondages sur la vie du rétablissement : les États-Unis (2012), l’Australie (2014) et le Royaume-Uni en 2015. Les résultats de ces sondages suggèrent que la transition d’une toxicomanie active au rétablissement est associée à des améliorations dans plusieurs aspects de la vie touchant la personne, sa famille et la communauté. Au Canada, comme il y avait très peu de données probantes sur les expériences des personnes en rétablissement d’une toxicomanie, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances et ses partenaires ont réalisé le tout premier sondage national à ce sujet.

La définition du rétablissement des répondants comprenait l’abstinence, une meilleure santé, la présence de liens sociaux et un bon fonctionnement social ainsi qu’une meilleure qualité de vie. Ils ont emprunté divers chemins pour entamer et poursuivre un processus de rétablissement dont une combinaison de ressources familiales, professionnelles et d’entraide.

Les facteurs considérés des plus importants pour les répondants pour entamer le rétablissement étaient : 1) la qualité de vie (69,1 %); 2) la santé mentale et émotionnelle (68 %); 3) les relations conjugales, familiales ou autres (64,9 %); et 4) la santé physique (45,5 %). Les ressources ou programme de rétablissement les plus couramment utilisés étaient les groupes d’entraide en 12 étapes (91,8 %) et les programmes spécialisés dans le traitement de la toxicomanie (60,6%). Parmi les répondants, 82,5 % ont dit avoir rencontré des obstacles à l’amorce d’un processus de rétablissement. Les plus communs étaient : 1) le fait de ne pas être prêt ou de ne pas croire que le problème était suffisamment grave; 2) le fait d’être préoccupé par les perceptions qu’ont les gens des personnes en rétablissement; 3) le fait de ne pas savoir où obtenir de l’aide; 4) le manque de réseaux sociaux de soutien; 5) les longues périodes attentes pour obtenir le traitement.

Les répondants ont aussi signifié, dans 47,1 % des cas, des obstacles systémiques à l’accès au traitement ainsi qu’un manque d’aide professionnelle pour les problèmes de santé mentale et émotionnelle, les coûts des services de rétablissement, le manque de programmes ou de soutiens dans leur communauté adaptés à leurs besoins culturels et linguistiques.

Si on compare leur mode de vie en période de toxicomanie active, les répondants en période de rétablissement étaient plus susceptibles d’avoir un logement stable (95,9 % contre 65,4 %), de participer à des activités familiales (90,3 % contre 31 %), d’avoir un emploi stable (79,1 % contre 52,6 %), de payer leurs comptes (93,% % contre 42,2 %), et leurs impôts (77,4 % contre 43,4 %) à temps, de faire souvent du bénévolat pour des activités de service communautaires (66,8 % contre 14,4 %), et de planifier pour l’avenir (88,8 % contre 22,3 %).

Enfin, les résultats positifs dont fait état le sondage La vie en rétablissement de la toxicomanie au Canada sont semblables à ceux recensés par les sondages menés dans les pays ci-haut mentionnés. De plus, les données révèlent qu’il est possible de maintenir le rétablissement à long terme, même si la toxicomanie est très grave, complexe et chronique. Il n’est pas rare de constater que de nombreuses personnes en rétablissement vivent des vies riches de sens. Ces conclusions ravivent l’espoir des personnes et des familles touchées par la toxicomanie.

À la lumière de la définition des répondants sur le rétablissement, on leur a posé la question suivante :

Même s’il n’existe pas de définition normalisée du concept de rétablissement de la toxicomanie, bon nombre des définitions existantes font référence à des changements au mode de vie et aux comportements visant à améliorer les aspects biologique, psychologique, social et spirituel associés à la toxicomanie. En plus de l’abstinence ou l’arrêt de la  consommation incontrôlée de substances, le rétablissement s’accompagne d’une amélioration de la santé, d’un bon fonctionnement social et de la qualité de vie. Ces changements correspondent-ils à votre conception du rétablissement ?

La quasi-totalité des répondants appuyaient cette définition (96,3 %), alors que seulement 3,5 % ont répondu “non” et 0,2 %  non pas répondu.”

Je vous avoue que lorsque j’ai lu ce sondage sur la vie du rétablissement, j’ai été impressionné par la véracité des données. Bravo! au Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances.

Référence : Life in Recovery from Addiction in Canada (Technical Report)


ACCOMPAGNEMENT AUX PERSONNES EN RÉTABLISSEMENT DE LA TOXICO – MANIE

Actuellement, j’en suis à ma 30e année d’abstinence. Je considère que ce cheminement est ma plus grande réalisation personnelle et professionnelle. Ce tournant majeur dans ma vie m’a offert la possibilité de réaliser un rêve de choix. Travailler en relation d’aide dans un Centre de traitement auprès des personnes souffrants d’alcoolisme, de toxicomanie et de pharmacodépendance. J’y ai oeuvré comme professionnelle durant 20 ans dont 7 ans auprès de la famille.

Études universitaires, formation continue, je ne vous apprendrais rien en vous disant que la profession, je l’ai apprise sur le terrain clinique. La formation permet de connaître différents leviers techniques de savoir-faire selon les modalités des approches thérapeutiques.

La connaissance (le savoir), la pratique (le savoir-faire et savoir-dire), les attitudes (savoir-être), ces trois dimensions déterminent la compétence professionnelle. Autrement dit, les connaissances acquises, l’expérience pratique ainsi l’attitude liée aux valeurs dressent les qualités personnelles et comportementales auxquels tout professionnel doit faire preuve.

Dans notre société présente, le savoir-être gagne désormais en importance prioritaire. La valeur intrinsèque s’aligne sur l’aspect relationnel : Humain – Humain. Les entreprises estiment une listes de savoir-être indispensables à posséder d’ici 2020 : – résolution de problèmes complexes, – pensée critique, – créativité, – intelligence émotionnelle, – jugement et prise de décision, souci du service client, – négociation, – souplesse cognitive.

Je vous présente en amont quelques exemples détaillés de situations professionnelles auxquelles j’ai eu à solutionner par mon savoir-être.

Résolution de problèmes complexes. Assise devant moi, dans mon bureau, une femme autour de 25 ans. Je lui demande qu’est-ce qui l’amène en thérapie et comment je peux l’aider. Elle me répond qu’elle est contente d’être en face de moi et qu’il y a longtemps qu’elle me cherche. Je deviens soudainement dubitative tout en demeurant silencieuse. Elle m’annonce tout de go qu’enfin elle a trouvé sa mère! En l’occurrence, sa mère c’est moi. Je me rends à l’évidence que cette femme est dans un état psychotique. Je souris tout en demeurant calme. Je ne veux surtout pas la heurter tout en trouvant le moyen de terminer l’entretien. Je lui dis que je dois lui faire signer le consentement éclairé, mais je me rends compte qu’il manque des informations médicales dans son dossier. Je l’invite donc à aller retrouver le groupe pour un moment afin d’aller chercher les informations auprès de l’infirmière. À ce moment, j’explique à l’infirmière la situation qui vient de se passer. La décision ne tarde pas. La résidente est rencontrée immédiatement pour lui expliquer que nous allons l’envoyer en soin psychiatrique afin qu’elle reçoive les soins appropriés. Par la suite, nous la reprendrons pour poursuivre son traitement en thérapie. Dans une telle situation, il importe de saisir rapidement l’urgence de la possibilité de décompensation de la personne.

Pensée critique. (capable de discernement, de jugement, choisir, décider) Le dossier ici présent est un résident d’une quarantaine d’année au prise avec un problème d’alcool. Il est sur le point de perdre son emploi où il a toujours eut une très bonne réputation depuis nombreuses années. Il en est à un contrat de dernière chance. Le problème que je vis avec lui est sa négation des conséquences négatives de sa consommation. Son expression favorite : “c’est pas si pire que ça”. Je commence à être exaspérée car il ne lui reste plus qu’une semaine en thérapie et aucune prise de conscience s’est manifesté de sa part. Il a le sourire, tout semble aller très bien pour lui. Pourtant, il est arrivé avec une blessure assez importante à la tête, suite à une chute dans des escaliers en ciment qui le mène au sous-sol de sa maison. Cela non plus n’a aucune incidence sur sa réalité. Je me demande comment je vais parvenir à lui faire voir ce qu’il ne veut pas voir. Du coup, après réflexion sur réflexion, j’ai un flash. J’appelle son garçon de 20 ans. Je lui demande comment il voit le problème de son père avec sa consommation d’alcool. Ce qu’il me raconte me démontre à quel point son père est dans le déni de sa situation. Je lui demande s’il serait prêt à venir dire à son père se qu’il me raconte. Il ne demande pas mieux! Cette rencontre touchante a été l’éclatement du déni pour son père.

Créativité. Sans choisir un cas en particulier, je crois que ma passion a toujours su me donner une créativité propre pour chacun de mes résidents. Ma conduite a toujours été de me placer au même niveau que la personne, à son rythme, d’être à l’écoute de ce qu’elle cherche vraiment à dire et de regarder chaque personne comme un univers unique. Avec cette ouverture, cette réceptivité, l’alliance thérapeutique se crée aisément. Le besoin de la personne détermine l’aspect relationnel avec celle-ci. La relation et la créativité vont de pair dans mes interventions.

Intelligence émotionnelle. J’ai saisi assez rapidement que travailler dans la relation d’aide, l’instrument, c’est moi. L’expérience m’a appris que plus je me connais, mieux je suis en mesure d’entendre, de comprendre ce que l’autre personne me transmet comme informations. Je ne peux pas donner ce que je n’ai pas tout comme je ne peux saisir de l’autre ce que je ne saisie pas de moi. L’honnêteté envers soi-même transmet une résonance dans la relation à l’autre. Comme si les faux-fuyants ne parvenaient pas à s’ancrer sur le terrain de la découverte de soi. Enfin, je dirais que l’intelligence émotionnelle représente pour moi, l’association connectée du cerveau gauche et du cerveau droit. Ce qui permet l’écoute émotionnel sur le vécu de l’autre tout en demeurant capable de garder une certaine distance pour saisir l’ensemble du problème.

Jugement et prise de décision. 

Un exemple fort simple. Quand un résident crée la zizanie, à répétition, dans un groupe de 40 personnes, il est évident que cette personne ne peut pas demeurer avec le groupe. Elle doit sortir du Centre.

Souci du service client   Le client avant tout


Négociation. La négociation dans un Centre de traitement est une affaire au quotidien pour éviter les conflits. Trouver des solutions qui conviennent à chacun. C’est vraiment la formule gagnant – gagnant pour trouver une entente mutuelle qui soit bénéfique pour chaque partie. Dans le monde de la toxicomanie, les troubles de la personnalité présentent de grands enjeux. Il est pratiquement impossible de passer à côté de cette réalité. La connaissance du fonctionnement de ces personnes aident considérablement à savoir comment négocier avec elles. L’écoute active et l’empathie sont d’excellents outils pour mieux cerner ces personnes.

Mieux encore, porter son regard sur les troubles de personnalité comme dans toute dynamique humaine, sans préjugé, sans la stigmatisation dans des petites cases, aidera encore plus à créer une relation de compréhension avec ces personnes qui ont souvent un vécu lourd dont ils ont dû trouver des stratégies complexes pour survivre. Je dirais que la bienveillance tout en sachant mettre ses propres limites, s’affirmer honnêtement, permettra d’établir l’intérêt sincère pour leur préoccupation. Je crois profondément que c’est là, leur plus grand besoin, une collaboration et non une confrontation. Créer une relation de confiance dans cette profession est une clef d’or.

Souplesse cognitive. J’ai développé cette agilité intellectuelle à travers les années en étant en contact avec une panoplie d’individu venant de divers secteurs sociaux. La flexibilité dans mon raisonnement m’a permis de communiquer avec confiance et assurance tant en individuel, en animation de groupe, qu’en parlant devant des groupes d’une quarantaine de personnes. Cette qualité m’a donné la possibilité d’allier mon dynamisme à mon leadership, en groupe, pour créer l’énergie de la motivation.

Principalement, la souplesse cognitive m’a offert la possibilité de développer une de mes forces de vie principale : motiver les autres à se regarder avec l’espoir et la capacité à changer leur mode de vie.


DIFFÉRENCIATION ENTRE PSYCHOTHÉRAPIE ET RELATION D’AIDE (ACCOMPAGNEMENT)

  • La Loi 21
  • Loi sur la confidentialité
  • Le consentement éclairé

Selon l’éthique professionnelle, considérant les critères de la Loi 21, je me situe dans la catégorie de la RELATION D’AIDE. Ce qui différencie les deux approches est lié fondamentalement au niveau d’intensité de la douleur ressentie par la personne à même sa souffrance. De plus, il importe de discerner chez la personne, sa capacité à maîtriser celle-ci par elle-même au quotidien.

Si les interventions ne l’aide pas à améliorer sa qualité de vie, atteindre ses objectifs dans un délai déterminé, il est question de psychothérapie et non de la relation d’aide puisque celle-ci se définit dans le sens du soutien et de l’accompagnement associée à des objectifs précis.

En ce qui a trait à la Loi sur la confidentialité, en toute simplicité, cela veut dire que je ne peux pas donner d’informations sur vous, à qui que ce soit, sans votre consentement. Et cela inclut la famille, le/la conjoint/e ni l’employeur.

Pour ce qui est du consentement éclairé, j’ai l’obligation et la responsabilité d’informer la personne de manière véridique, claire, rigoureuse et complète sur l’entrevue préliminaire, la teneur de l’intervention dont elle participera. C’est une procédure formelle visant à respecter le principe de l’autonomie de la personne. Et, par conséquent, sa dignité. Les informations de ce consentement éclairé se présente par écrit, il est lu oralement et signer par la personne qui demande mes services ainsi que par moi.

Quels sont les points sur lesquels je dois spécifiquement informer? Par exemple, je détecte que la personne présente une altération quelconque, je l’avise immédiatement qu’elle bénéficierait d’une démarche en psychothérapie.

  • Nature et durée du traitement proposé (nombre de séances; optionnel : plan de traitement, plan d’action ) ;
  • Bénéfices attendus ;
  • Les honoraires.

MON ARBRE DE VIE


MES RACINES

“Incarne”. Au cours de ma vie, je suis devenue une femme d’expertise en cherchant coûte que coûte à m’affranchir du mal de vivre que je portais lourdement en moi. Il est reconnu que les personnes qui oeuvrent dans la relation d’aide, cherche inconsciemment à se réparer en réparant les autres.

Je me revois, très jeune, cachée sous les branches d’un saule pleureur, devant moi la rivière. Si jeune avec une peine coulant l’effondrement de l’espoir. Si jeune, triste, accompagnée d’une solitude tel un puit sans fond. Ensuite, passer à l’irritabilité pour des banalités perçues comme des drames. Déjà à l’âge de 12 ans, j’avais trouvé mon médicament euphorisant pour survivre au désespoir.

Couleurs de la dépression … Dans ma famille d’origine, la dépression, les troubles de l’humeur, personne ne s’intéresse à ça. D’ailleurs, personne n’avait le droit d’être en dépression. Le déni, la façade et attention à ce que les autres pourraient dire, faisaient bonne figure. La honte tenait les ficelles de la mascarade. Et pourtant ma famille aurait eu tout intérêt à regarder de plus près la cyclothymie du quotidien.

Certes, j’aimerais vous raconter une toute autre histoire, mais ce ne serait pas la réalité que j’ai vécu. Le lien que je tiens à amener à la lumière concerne la part de subjectivité qui nous habite. Combien sommes-nous aujourd’hui devenus adultes, avec à l’intérieur de soi un enfant que l’on a pas écouté, entendu, respecté ? Un corps d’adulte avec un enfant à l’intérieur qui voudrait bien qu’on lui donne la main et qu’on lui permette de s’exprimer. Certains d’entre nous avons appris à donner la main à cet enfant, d’autres non.

À l’âge de 30 ans lorsque j’ai cessé de consommer, je me suis retrouvée exactement à l’endroit où j’ai commencé à consommer. Rappelez-vous à 12 ans, la trouvaille de mon médicament euphorisant pour contrer le désespoir. La grande illusion de l’alcool et des drogues m’a plongé encore plus bas que le désespoir. Fut un jour où je ne pouvais plus fuir.

Autant durant longtemps, j’ai choisi le chemin des embrouilles, autant depuis 30 ans, j’ai changé de cap. J’admets volontiers que ce chemin devait être débroussaillé. Mes relations, mon mal de vivre lourd à soutenir. Essais, erreurs, à chaque pas sur ce nouveau chemin de transformation, même si je ne voyais pas la lumière au bout du tunnel, une force intérieure me poussait à persévérer, à prier.

Lentement, oui j’ai dit lentement, et sûrement, ma vie prenait le tournant nécessaire en direction de la lumière. Rien ne m’a été donné sur un plateau d’argent. J’ai “trimé” sans facilité. Un jour, le fruit de mon labeur s’est manifesté. La satisfaction, le contentement d’arriver à la concrétude d’un rêve.

AIDER LES AUTRES À RETROUVER L’ESPOIR. Vous aussi vous pouvez vous prendre en main et vous responsabiliser sur votre propre vie. Prioriser vos décisions afin de poursuivre l’évolution de votre vie. J’ai toujours dit aux résidents avec qui je travaillais : “ je suis là pour vous accompagner, vous donner du support. Je ne détiens pas vos réponses; elles sont en vous. Autrement dit, je ne rame pas seule dans la barque.”

Soyons clair et honnête. Y’a pas de magie. Non la pensée magique n’est pas une option. Vous vous devez d’être honnête envers vous-même et passer à l’action. Parce que dans l’action, vous allez créer ce que vous voulez de votre vie! Les demies mesures ne fonctionnent pas. Vous vous engagez ou vous ne vous engagez pas. C’est votre choix. Il n’y a aucun jugement sur vos choix. C’est le libre arbitre.

TRONC DE L’ARBRE

En quoi je veux contribuer ? Ma charte de bonnes conduites. Clinicienne en toxicomanie durant plusieurs années, j’ai rencontré des centaines de personnes provenant de diverses activités sociales. Je n’ai jamais été en relation avec le titre professionnel de la personne. J’ai continuellement apporté ma contribution professionnelle en relation d’aide avec l’être humain qui souffre et qui ne parvient plus à enrayer cette souffrance. Et ce, malgré sa consommation de substances psychoactives.

Un adage populaire dit que le problème n’est pas dans la bouteille, mais à l’intérieur de la personne.

Une de mes valeurs fondamentales dans ma relation avec ces personnes s’oriente en accord avec la ligne directrice de l’honnêteté envers soi-même. Le mensonge et les faux-semblant ne servent plus à se cacher de la culpabilité et de la honte.

Tenter de regarder la réalité sous le prisme de l’illusion, nous rattrape au tournant de l’accumulation des pertes significatives, dans les différents domaines de notre vie. Perte de crédibilité au travail. Perte de permis de conduire. Perte des liens familiaux et des relations sociales. Perte au niveau de la santé physique, psychologique, émotionnelle et spirituelle. Perte totale de la qualité de vie. Perte d’estime de soi.

PERTE DE LA SUBSTANCE. DEUIL DE LA SUBSTANCE. C’est ici que le bât blesse. C’est la croisée des chemins. Est-ce que je choisis le deuil de la substance …. ou je me garde des réserves …. avec ses bénéfices secondaires. Tant et aussi longtemps que je considère que la substance a encore un plus à m’apporter, elle restera dans ma vie et elle mènera ma vie. Même si la rechute est partie intégrante du processus du rétablissement.

Après l’ensemble de ces pertes, que reste-il ? L’isolement, la solitude, la dégradation, le désarroi et j’en passe. Ou, la personne est à l’hôpital, en psychiatrie, dans la rue, en prison. Cette maladie est grave et chronique. En fait, les personnes qui vivent un trouble de substances détiennent tous, sans exception, un point commun : un plan inconscient de destruction envers elles-mêmes. De fait, ceux qui gravitent autour de cette personne, de près ou de loin, souffrent eux aussi énormément.


Maintenant, je vous dresse un portrait sur ma crédibilité ainsi que ma faisabilité. Je vous présente ma charte de bonnes pratiques dont je vais intégrer et partager avec vous.

Que se passera-t-il lors de notre premier contact ? Je vais vous écouter. Établir une relation de confiance, pour vous permettre une brèche d’ouverture sur ce qui vous amène devant moi. Écouter me permet d’entendre et me représenter vos difficultés. Écouter me permets d’entendre ce qui vous dérange et par le fait même ce qui ne va pas en vous. Cette capacité d’éprouver ce que la personne ressent, s’appelle l’empathie. Tout en demeurant objective pour comprendre la trame de fond de ce que vous raconter. Autrement dit, vous écouter dans votre monde interne. Écouter votre univers émotionnel. C’est ainsi que ce crée la relation de confiance.

Je ne suis pas à vos côtés pour vous coller un étiquette ou un diagnostic à partir de mes connaissances et de mes théories. Je sais trop à quel point l’écoute à travers une grille théorique, bloque, crée une froideur et favorise les résistances. Je le sais parce que je l’ai vécu.

Je vous écoute à partir de ce que vous ressentez. Une écoute humaine, authentique. Ce qui va créer une relation franche, honnête et courageuse entre nous. J’ai constaté à mainte reprises que même les personnes qui ont de la difficulté à s’exprimer, y arrivent quand elles se sentent véritablement écouté, sans jugement, sans recherche des causes. Elle trouvent le courage de se dire.

J’ai connu la méfiance, la honte au point de ne permettre à quiconque de découvrir quoi que ce soit sur moi. J’avais installée un mur de briques entre moi et les autres. Mais un jour, la souffrance a pris toute la place et le mur a commencé à se briser. Ainsi, une ouverture en moi m’a offert le cadeau d’avoir été écouté et entendu émotionnellement, au point de m’être moi-même entendue.

Je veux vous offrir cette qualité d’écoute, un espace et un temps qui vous sont consacrés pour que vous puissiez vous dire, vous raconter, vous confier et ainsi parvenir à mieux vous entendre, mieux vous comprendre vous-même, développer une meilleure perception de vos problèmes, en saisir les raisons, le cours de leurs développements et les solutions possibles à découvrir progressivement.

  1. Entretien préliminaire :

. clarifier les dimensions conscientes, inconscientes de votre demande;

. gravité et nature de votre problématique;

. urgence à intervenir;

. qualité et profondeur de votre motivation;

. caractéristiques de votre fonctionnement;

. vos croyances;

. votre situation financière;

. votre environnement social, soutien extérieur sur lequel vous pouvez compter;

. la question de la durée de la demande.

  1. Éthique professionnelle :

. Consentement éclairé;

. Minimum de trois mois d’abstinence;

. Respect de votre rythme;

. Focus sur vos besoins;

. J’offre des conseils pertinents à la famille ravagée par la consommation d’un proche.

BRANCHES DE L’ARBRE

Mes actions fondatrices. Je sais pertinemment par expérience que le besoin de recevoir un suivi, suite au maintien de 3 mois, est une demande importante. Après la thérapie à l’interne, les résidents participent à ce 3 mois en groupe. Par la suite, il n’y a pas de suivi en individuel selon la structure du Centre de traitement.

J’ai reçu si souvent des demandes à cet effet que j’ai commencé à offrir ces suivis en individuel. Dans l’ensemble, l’expérience fut appréciée et bénéfique autant pour moi que pour les résidents. Le besoin d’être rassuré, sécurisé sur la normalité de ce qu’ils vivent, a été un ancrage solide pour la poursuite de leur rétablissement.

LES SERVICES QUE J’OFFRE

♦ Entrevue en individuel;

♦ Élaboration d’un plan de rétablissement construit en collaboration avec vous selon vos besoins;

♦ Élaboration d’un plan d’action en fonction de votre demande;

♦ Répondre à vos besoins spécifiques sur un thème en particulier :

› Affirmation de soi;

› Apprendre à dire non et mettre ses limites;

› Le deuil;

› Oser être créatif;

› Comment passer à l’action dans les groupe d’entraide;

› Possibilités d’autres thèmes.

AUTRES SERVICES

♦ Accueillir et accompagner ceux et celles qui vivent dans la co-dépendance;

♦ Service d’animation pour groupe de parole.


Ma mission de vie

Être à l’écoute de l’autre. Vous êtes un univers unique en face de moi. Chaque individu a son histoire de vie qui lui est propre. Combien de fois j’ai entendu des personnes me dire qu’elles ne se connaissent pas. Et si par l’écoute la personne pouvait s’approprier son histoire de vie et découvrir qui elle est vraiment ? Ce serait ma plus belle récompense.

L’écoute active est une denrée rare. C’est un art d’écouter. Lorsque j’ai commencé à me rétablir, après quelques rechutes, j’ai vraiment été prête à faire tout ce qu’il fallait pour ne pas retourner dans la consommation. Plus d’excuses ni de justifications. Inconsciemment, j’étais en train de me préparer à devenir capable d’être à mon écoute. Et pour en arriver là, j’ai reçu beaucoup d’écoute de la part de personnes aimantes, bienveillantes, accueillantes, compréhensives, avec un grand respect. J’ai reçu aussi l’écoute d’un psychologue.

Je veux donner aux suivants ce qui m’a gardé du côté de la vie.

Je crois profondément que c’est le plus beau cadeau qu’une personne puisse s’offrir : s’écouter pour se respecter, retrouver sa dignité, mettre ses limites, protéger son territoire. Apprendre à dire NON pour enfin se dire OUI À SOI-MÊME.

Je vous partage un poème de Virginia Satir sur l’écoute. Un texte qui m’a touché, ému. Un texte qui est venu à moi comme un guide spirituel pour me faire découvrir que j’avais le potentiel, la passion d’être à l’écoute de l’autre tel que le stipule :

L’ART D’ÉCOUTER DE VIRGINIA SATIR

Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu me donnes des conseils,

tu ne fais pas ce que je t’ai demandé.

Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu me dis que je ne devrais pas me sentir ainsi,

tu piétines mes sentiments.

Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu crois que tu dois faire quelque chose

pour solutionner mon problème, tu me brimes, aussi étranger que cela puisse te paraître.

Écoute !

Tout ce que je te demandes, c’est de m’écouter.

Pas de parler ou de faire, ou juste m’entendre.

Les conseils je n’en ai que faire.

Je peux accomplir mes choses, je ne suis pas sans ressources,

peut-être suis-je découragé ou hésitant, mais je ne suis pas impuissant.

Lorsque tu fais quelque chose à ma place et que je peux l’accomplir moi-même,

tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.

Mais lorsque tu acceptes, comme un simple fait,

que je sente ce que je sens, aussi irrationnel que ce soit,

alors je peux cesser de vouloir te convaincre

et travailler à comprendre ce qui se passe en moi.

Et un jour, si tu désires parler,

“je” t’écouterai à mon tour. 


Très humblement. À votre écoute.

Diane Primeau,

Formation universitaire et continue sur plus de 15 ans.

Si vous avez des questions, SVP n’hésitez pas à me contacter :

Diane
Diane

Ma passion, la relation d'aide. On m'a souvent appelé une guérisseuse d'âme. Vous êtes une multi-potentialités. Alors, de quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ?