Non à la violence

Amour-propre

L’amour-propre est une autre appellation pour parler de l’estime de soi. Combien de fois dans nos relations sociales pouvons-nous être offensé, blessé, meurtri, lésé…sans rien dire. Faire comme si rien n’avait eut lieu. Accumuler, banaliser, finir par nier pour ne pas se rappeler comment ça fait mal. Nous ne voulons pas faire de vagues, nous croyons, peut-être à tort, être perçu comme des chercheurs de troubles, que nous cherchons à voir que les problèmes.

Certainement. Combien de fois n’entendons-nous pas dire de rester positif, de regarder les choses sous le bon angle. Vous connaissez le verre à moitié vide, le verre à moitié plein. Et pourtant, les phrases assassines des agresseurs, en totale liberté, continuent à polluer les autres avec des propos arrogants, mesquins, utilisant la violence verbale ou psychologique dans le but de garder le contrôler sur ceux qui circulent autour d’eux. Nous sommes tellement habitués de vivre sous le vocable de la violence que nous ne voyons plus, nous n’entendons plus les assauts de cette violence.

Le pire, l’agresseur trouve le moyen de sauver la face, de passer pour la victime et la vraie victime devient le bouc émissaire ! La victime est coupable de s’être tue, de ne pas avoir dénoncé ce qu’elle subissait, en des lieux où aucun témoin est présent. Et si témoin il y a, sa complicité silencieuse va du côté de l’agresseur par peur des conséquences nuisibles à sa propre réputation.

Heureusement ce pattern « bourreau – victime » tend de plus en plus à se défaire par la bienveillance de la non violence au niveau des relations interpersonnelles au travail. La tolérance zéro de toutes formes de violence prend une place de choix au nom du respect de l’estime de chacun. Merci à l’évolution des relations humaines. Néanmoins, une part d’ombre existe encore et il est difficile de changer ou de saisir vraiment toutes les caractéristique de certaines personnalités toxiques au sein d’une équipe. Attention quand celles-ci sont offensées dans leur amour-propre; leur courroux peut être digne d’une pièce de théâtre shakespearienne !

Sauver la face … et les personnalités …

Comme je le disais, certaines personnalités se manifestent avec une intensité émotionnelle digne d’une scène théâtrale où l’on reste parfois assommé par la grandiloquence de leur réaction. Blessées, certes, les traits ou les troubles de personnalité ne laissent personnes indifférents. Encore moins quand ils sont heurtées dans la faille de leur être, lieu de leur vulnérabilité, leur fragilité n’ayant jamais vraiment pu s’exprimer dans l’enfance.

Cette fragilité est occultée car l’angoisse qu’elle vit est insupportable. La personne se sent menacée. Nous ne connaissons pas l’histoire de vie de l’autre. Pourquoi une personne se sent menacée alors que l’autre à côté vit la même situation, sans se sentir menacée ?

Tout dépend de la structure de la personnalité. Celle-ci peut être harmonieuse, rigide ou encore se défait et devient très instable. Nos humeurs y jouent un rôle fondamental. C’est autour de 18 – 20 ans que notre structure psychologique devient un système organisationnel équilibré manifestant un fonctionnement mental stable qui soutient l’organisation des perceptions, des sensations, des expériences subjectives, des comportements, nos humeurs, notre façon de contrôler nos impulsions. Ainsi va se former, se forger notre identité.

Les représentations de soi

Les perceptions des autres

Liés par une variétés d’affects – émotions, sentiments

La structure psychique de la personnalité est construite avec les représentations de soi et les perceptions des autres à des moments donnés, dans des situations différentes, liés par une variété d’affects. Chaque individu à ses propres constructions. Nous pouvons facilement nous imaginer la multitude de possibilités très subjectives se présentant sous nos yeux à cause des affects selon les expériences vécues.

Par contre, la structure de la personnalité limite manque d’intégration des comportements, des perceptions, des affects, des expériences subjectives. Et elle en souffre beaucoup. Autrement dit, pour donner une image, disons que les blocs Légo ne sont pas vraiment bien attachés ensemble.

Entre ce que l’on dit, ce que l’on croit avoir dit, ce que l’autre entend et ce que l’autre comprend, il y aurait 80% de perte du sens du message. Comme j’aime cette phrase ! Elle décrit tellement bien comment ça se passe au niveau de la communication. Au travail, à la maison, partout, cette réalité co-habite avec nous au quotidien. Combien de fois disons-nous : « ce n’est pas ce que je voulais dire ou non, ce n’est pas ce que j’ai dit ». Chacun porte ses propres lunettes, avec son vécu.

Rajoutons à cela, les mécanismes de défenses. Vaillant (1995) les regroupe en (4) quatre catégories selon leur caractère adaptatif au cours de la vie adulte.

  • La première est celle des défenses psychotiques (projection délirante, distorsion, déni de la réalité).
  • La seconde catégorie regroupe les mécanismes de défense immatures (projection, fantaisie schizoïde, hypocondrie, agression passive, activisme, dissociation). Vaillant exclut de cette catégorie le clivage, la dévalorisation, l’idéalisation et l’identification projective plutôt associés à la théorie des relations d’objet décrite par Kernberg.
  • La troisième catégorie est formée des défenses névrotiques (déplacement, isolation de l’affect, refoulement, formation réactionnelle).
  • La dernière catégorie est celle des mécanismes de défense matures (altruisme, sublimation, répression, anticipation, humour).
  • Ensuite, Kernberg (1979,1989) suggère que chaque structure de personnalité (psychotique, limite et névrotique) est, entre autres, caractérisée par la prédominance de certains mécanismes de défense. En effet, le refoulement, la formation réactionnelle, l’isolation, l’annulation, la rationalisation et l’intellectualisation sont associés à la personnalité névrotique. Par contre, le clivage, l’idéalisation, l’identification projective, le déni et la dévalorisation sont des mécanismes de défense liés aux structures limite et psychotique.

Diane
Diane

Ma passion, la relation d'aide. On m'a souvent appelé une guérisseuse d'âme. Vous êtes une multi-potentialités. Alors, de quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ?