Anorexie | Boulimie

Source : canalvie.com

ANOREXIE

L’anorexie est un trouble alimentaire. C’est une maladie psychologique (on l’appelle aussi anorexie mentale) et les personnes qui en souffrent se privent volontairement de nourriture, car elles pensent être trop grosses ou craignent de le devenir.

L’anorexie touche particulièrement les jeunes filles (seulement 1 cas sur 10 est un garçon). Les restrictions alimentaires sont fréquemment accompagnées d’activités physiques ou intellectuelles intenses.

De plus, l’anorexie est souvent, mais pas toujours, associée à la boulimie et à d’autres troubles (prise de diurétiques, problèmes de comportement, dépression, etc.)

Quelles sont les causes de l’anorexie?

Il est difficile de trouver les causes précises de l’anorexie, comme c’est le cas pour toutes les maladies d’origine psychologique. Les chercheurs affirment qu’elle est le résultat d’une combinaison entre divers facteurs sociaux, psychologiques, biologiques et environnementaux :

Qui est touché?

L’anorexie touche des personnes de toutes les origines et classes sociales. Toutefois, il semblerait que certaines personnes sont plus à risque que les autres :

  • Les jeunes filles âgées de 12 à 20 ans (parfois, à partir de 9-10 ans)
  • Les jeunes issues de classes sociales moyennes ou supérieures
  • Les jeunes qui réussissent particulièrement bien à l’école

Fait surprenant, l’anorexie touche également des jeunes dans les sociétés non occidentales qui n’ont pas les mêmes critères de beauté, ce qui prouve bien qu’il s’agit d’une maladie dont les origines sont complexes et très diversifiées.

Contagion

Ce n’est pas une maladie contagieuse. Toutefois, il existe sur Internet, sur différents médias sociaux, des groupes qui prennent différentes formes et qui font la promotion de l’anorexie, on les appelle entre autres, les pro-ana, ana comme diminutif d’anorexia.

Quels sont les principaux symptômes de l’anorexie?

Le premier symptôme de l’anorexie, le plus flagrant, c’est bien évidemment la maigreur extrême et une perte de poids rapide et inexpliquée. D’autres symptômes sont associés à l’anorexie :

  • Menstruations trop espacées ou absentes (aménorrhée)
  • Intolérance au froid
  • Constipation
  • Étourdissements, faiblesse extrême, perte de connaissance
  • Dépression
  • Isolement et repli sur soi
  • Phobie de prendre du poids, refus de manger
  • Irritabilité
  • Pression artérielle trop basse
  • Peau très sèche
  • Perte de cheveux
  • Anémie
  • Faible rythme cardiaque
  • Problèmes bucco-dentaires

Comment l’anorexie est-elle diagnostiquée?

Le personnel médical, lorsqu’on diagnostique l’anorexie, procède à une évaluation physique et psychologique du patient en tenant compte de la présence des symptômes (en tout ou en partie) cités plus haut.

À noter toutefois que les personnes atteintes d’anorexie ne sont généralement pas « conscientes » du problème. Elles parviennent à fonctionner normalement et sont souvent poussées (voire forcées) à consulter par leur entourage.

Le diagnostic d’anorexie est probable si l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 17. Lorsqu’il s’agit d’un enfant, le médecin peut établir un diagnostic si l’IMC est inférieur au 5e percentile qui correspond à son âge ou inférieur à la valeur attendue sur la courbe de la croissance antérieure.

L’anorexie mentale peut donc être diagnostiquée chez un jeune qui n’a pas perdu de poids, mais qui ne grandit pas comme prévu étant donné qu’il limite sa consommation alimentaire.

Quels sont les risques possibles de complications?

L’anorexie est une maladie très sérieuse qui peut engendrer, à moyen et long terme, des complications importantes qui seront parfois fatales.

Les spécialistes estiment que 50 % des malades se remettent complètement, et un autre 25 % parviennent à vivre normalement, mais avec des rechutes. Malheureusement, un autre 25 % des personnes touchées voient leur état s’aggraver.

Pour ces dernières, l’anorexie peut amener des troubles cardiaques sérieux, des troubles digestifs (occlusion de l’estomac ou de l’œsophage), des crises convulsives, de l’arthrite ou de l’ostéoporose chronique et même une infertilité permanente. Pour plusieurs (entre 5 et 20 % selon les statistiques du gouvernement du Canada), la maladie ne se termine qu’avec le décès, par suite des complications (dénutrition) ou par suicide.

Quels sont les traitements pour l’anorexie

Il est fréquent que la personne anorexique refuse tout traitement, parce qu’elle a l’impression qu’elle n’est pas malade. Dans certains cas extrêmes, on procèdera à une hospitalisation forcée.

Dans tous les cas, le traitement de l’anorexie doit se faire sur plusieurs plans, afin d’assurer la réussite :

  • Une rééducation nutritionnelle
  • Une aide mentale et psychologique
  • La prise de médicament pour les problèmes de santé physique et psychologique connexes (antidépresseurs, par exemple)

Est-ce possible de prévenir ce trouble alimentaire?

Pour tous les jeunes et quel que soit leur âge, il convient d’enseigner quelques principes de base relatifs à l’alimentation et la diversité corporelle :

  • Éviter les remarques désobligeantes sur l’apparence physique (pour eux, pour soi, pour les autres).
  • Favoriser une alimentation saine et diversifiée.
  • Avertir les jeunes que l’image véhiculée par les médias n’est pas toujours saine.
  • Accorder toute l’importance à la personnalité, au-delà de l’apparence.
  • Évaluer avec vos jeunes leurs besoins nutritifs par rapport à leur activité physique.
  • Ne jamais dire à une jeune de se « mettre au régime » – s’il y a effectivement surpoids, il est préférable de parler de changements alimentaires ou de rééducation nutritionnelle.

Pour plus d’information ou pour obtenir de l’aide, consultez Anorexie et boulimie Québec.

Note

Les informations contenues dans cette fiche vous sont fournies à titre informatif seulement et vous permettront de poser des questions éclairées à votre médecin. En aucun cas, elles ne peuvent remplacer l’avis d’un professionnel de la santé. Notre équipe de rédacteurs et d’experts met tout en oeuvre pour vous fournir de l’information de qualité. Toutefois, Canal Vie ne saurait être tenu responsable si le contenu d’une fiche s’avérait incomplet ou désuet. Nous vous rappelons qu’il est fortement recommandé de consulter un médecin si vous croyez souffrir d’un problème de santé.


Suggestions de lecture


ANGERS, Geneviève. Le goût des mangues. Beaumont Toman, 1999. Récit fictif d’une femme exprimant dans son journal intime son combat contre l’anorexie et la boulimie.

APFELDORFER, Gérard. Je mange, donc je suis Surpoids et troubles du comportement alimentairePetite Bibliothèque Pavot, 2002. Ouvrage offrant une analyse des troubles alimentaires et de l’obésité en particulier. L’auteur, médecin, psychiatre et psychothérapeute, indique avoir écrit ce livre pour réparer l’injustice dont est victime la personne souffrant d’obésité, pour parler de sa souffrance qui est minimisée, du jugement porté sur lui et de la simplification des causes de l’obésité.

APFELDORFER, Gérard. Mangez en paix ! Odile Jacob, 2009. L’auteur, médecin, psychiatre et psychothérapeute, présente une thèse qui va à l’encontre de l’idéologie de la minceur. Il explore les divers besoins auxquels répond l’alimentation et invite à cesser la guerre contre le corps et la nourriture et plutôt faire la paix avec ceux-ci.

BERGERON, Mickaël. La Vie en gros : regard sur la société et le poids. Éditions Somme toute, 2019. Témoignage autobiographique, ouvrage de référence et discours militant sur la grossophobie.

BOURQUE, Danielle. À 10 kilos du bonheur : l’obsession de la minceur. Les Éditions de l’homme, 2004. L’autrice, professeure de psychologie et conférencière, porte une critique sur l’obsession de la minceur, l’association de celle-ci avec le bonheur, les préjugés reliés au poids et les modèles esthétiques. Le livre s’adresse aux personnes désirant rompre avec les régimes, la culpabilité face à la nourriture et/ou une image corporelle négative.

BUCKROYD, Julia. Anorexie et boulimie. Éditions J’ai lu Bien-être, 1996. L’autrice, psychothérapeute et psychosociologue, présente des témoignages de personnes souffrant de troubles alimentaires, explique les causes et fournit des méthodes de travail pour le cheminement.

DE SÈVE, Marie-Claude. Manger sa vie, Comment mettre un frein aux troubles alimentaires. Les Éditions Quebecor, 2009. Livre alternant entre des chapitres d’informations théoriques sur les troubles alimentaires et des chapitres où l’autrice partage son expérience personnelle.

DE SÈVE, Marie-Claude. Troubles alimentaires : Guide de survie pour les parents, les proches et les aidants naturels. Les Éditions Quebecor, 2010. Ouvrage contenant informations et conseils pour les proches d’une personne souffrant d’un trouble alimentaire.

FORGET, Raymonde. Maigrir sans obsession. Les Éditions JCL, 2000. Livre dans lequel l’autrice, psychothérapeute en programmation neurolinguistique, présente une approche pour maitriser son poids en se libérant de l’obsession de la nourriture et des privations. L’ouvrage inclut un carnet de bord contenant de nombreux exercices pour permettre au lecteur ou à la lectrice de porter réflexion sur sa propre situation et pour mettre en application les outils présentés.

GERMAIN, Vanessa. Clara : les désordres alimentaires à l’adolescence. Éditions Midi Trente, 2015. Récit d’intervention qui permet aux adolescentes de mieux comprendre les troubles alimentaires et comment les surmonter.

GUEVREMONT, Guylaine & LORTIE Marie-Claude. Mangez ! Un jeu d’enfant. Les Éditions la Presse, 2008. Livre explorant divers comportements au niveau de l’alimentation chez les enfants et les adolescent.e.s afin d’aider les parents à les accompagner vers une relation harmonieuse avec la nourriture et le corps.

HÉNAULT, Anne-Marie. Plume, un jour je volerai. Les Éditions Francine Breton, 2003. Livre qui prend la forme du journal intime d’une adolescente souffrant d’anorexie. Récit touchant qui démontre bien la complexité des troubles alimentaires et comment ceux-ci peuvent prendre forme. Offre quelques pages d’informations théoriques et de conseils pour les proches.

LAFERRIÈRE Cynthia, Journal d’Ana-Morphose. 2011. Récit d’une adolescente souffrant d’anorexie.

LALANCETTE, Marie-France. Adieu régime, bonjour la vie : Pour en finir avec le culte de la minceur. Les Éditions de l’Homme, 2007. Ouvrage explorant les causes de divers comportements au niveau de l’alimentation dont la compulsion et la restriction. L’autrice et nutritionniste présente une approche anti-régime qui invite à apprendre à être à l’écoute de ses besoins et ses goûts au niveau de l’alimentation. Il contient de nombreuses informations théoriques mais également des tableaux et des outils afin d’atteindre une relation harmonieuse avec la nourriture et le corps.

LÉTOURNEAU, Anne. La folie des douceurs : de la boulimie à la spiritualité. Outremont : Publistar, 2002. Récit autobiographique dans lequel l’autrice et actrice présente son combat contre la boulimie.

LOUPIAS, Annick. La tortue sur le dos. Les Éditions de l’Homme, 2001. Récit autobiographique dans lequel l’autrice présente son combat contre la boulimie.

MATTE, Marie-Eve. Devant le miroir. Boréal, 1993. Récit autobiographique présentant les racines du mal vécu par Melhy, une adolescente qui lutte contre l’anorexie et la boulimie, contre son corps qui se développe en un corps qui inspire le désir ou y succombe.

NEF, François & SIMON, Yves. Comment sortir de la boulimie et se réconcilier avec soi- même. Odile Jacob, 2004. Les auteurs, psychologue/psychothérapeute et médecin psychiatre, présentent un programme pour analyser les comportements boulimiques et savoir comment y faire face. Il contient des informations théoriques mais également des outils et trucs concrets. L’ouvrage aborde également comment apprendre à gérer les émotions sans se laisser envahir par celles-ci et comment mieux s’aimer et vivre avec les autres.

PALMER, Bob. Comprendre les troubles alimentaires. Modus Vivendi, 2008. Guide de médecine familiale présentant les informations principales sur les troubles alimentaires : définitions, causes, qui est touché, le rétablissement, conseils pour les proches.

POMERLEAU, Guy. Démystifier les maladies mentales, Anorexie et Boulimie : comprendre pour agir. Gaëtan Morin, 2001. Ouvrage dans lequel l’auteur, psychiatre, offre d’importantes informations théoriques sur l’anorexie et la boulimie de même que des outils pour le cheminement et le traitement. Ce livre s’adresse autant aux personnes souffrant d’un trouble alimentaire qu’aux proches et professionnel.les.

RICARD, Marie-Michèle. Emma n’aime pas les moqueries. Éditions Midi Trente, 2019. Livre destiné à prévenir la stigmatisation liée à l’apparence chez les enfants (6-12 ans) à travers l’histoire de la jeune Emma qui reçoit des commentaires blessants à propos de son poids.

RICARD, Marie-Michèle. Lou aime le dessert. Éditions Midi Trente, 2019. Livre destiné à promouvoir une relation saine avec la nourriture chez les enfants (6-12 ans) à travers l’histoire de Lou, qui se questionne sur ses comportements alimentaires suite à un commentaire qu’elle a reçu.

RICARD, Marie-Michèle. Olivier veut devenir une supermachine. Éditions Midi Trente, 2019. Livre destiné à promouvoir une image corporelle saine chez les enfants (6-12 ans) à travers l’histoire d’Olivier, qui aimerait pouvoir se changer en superhéros.

SANDERS, Jessica. Cher corps, je t’aime. Éditions Chouette, 2019. Guide pour aimer son corps qui encourage les jeunes filles à voir au-delà de leur enveloppe corporelle. Le livre est destiné aux filles de 8 ans et plus, mais peut être utilisé par un parent, un.e éducateur.trice ou un.e enseignant.e qui intervient auprès de filles un plus jeunes également.

VILLENEUVE, Émilie. La fille invisible. Glénat Québec, 2010. Bande dessinée présentant l’histoire d’une adolescente développant un trouble alimentaire.

BOULIMIE

La boulimie est un trouble alimentaire sérieux qui se manifeste par des crises durant lesquelles les personnes atteintes perdent le contrôle dans leur rapport avec la nourriture et mange une énorme quantité d’aliments gras et sucrés (parfois 3000 calories ou plus en un très court laps de temps). À la suite de ces crises, elles ressentent de la culpabilité et de la honte, qui les poussent à essayer par tous les moyens de « compenser » en se faisant vomir et/ou en utilisant des médicaments en vue d’éliminer ce qu’elles ont mangé (diurétiques, laxatifs, etc.) Certaines personnes alternent aussi les périodes de crise avec des périodes de jeûne.

Si les crises de boulimie sont entrecoupées de périodes d’anorexie, on parlera plutôt « d’anorexie avec crises de boulimie. »

Les personnes boulimiques ont la plupart du temps un poids santé. Lorsqu’il y a excès de poids, il s’agit généralement d’hyperphagie : les périodes de consommation excessive de nourriture ne sont pas suivies de périodes de « compensation. »

Quelles sont les causes de la boulimie?

On ne connait pas les causes exactes qui poussent certaines personnes à vivre avec la boulimie. Toutefois, les spécialistes évoquent plusieurs hypothèses :

  • Des facteurs génétiques
  • Un déficit hormonal
  • Des facteurs neurologiques : la personne touchée perçoit mal (ou pas du tout) l’impression de satiété
  • Des facteurs psychologiques : faible estime de soi, mauvaise perception de l’image corporelle et de la beauté, perfectionnisme démesuré
  • Des facteurs sociaux : entourage immédiat en conflit, surprotection par les parents

Qui est touché?

L’immense majorité des personnes boulimiques sont :

  • Des femmes. Cependant, on remarque, ces dernières années, une augmentation des cas chez les garçons. 10 à 15% des cas de boulimie seraient observés chez les hommes, selon Anorexie et boulimie Québec.
  • Des personnes qui vivent dans des pays industrialisés
  • Des personnes pour lesquelles l’apparence physique est primordiale : mannequins, danseuses, athlètes, actrices)
  • Des personnes qui ont déjà été anorexiques
  • Des personnes qui ont enchainé les régimes amaigrissants
  • Des personnes qui ont vécu un épisode de dépression

Contagion

La boulimie n’est pas une maladie contagieuse.

Quels sont les principaux symptômes?

La maladie se vit souvent dans le plus grand secret. Une personne peut être boulimique pendant des mois, voire des années, sans que l’entourage s’en rende compte. Voici quelques signes qui devraient mettre la puce à l’oreille :

  • Consommation excessive de nourriture, sans prise de poids apparente
  • Vomissements fréquents
  • Prise de laxatifs, purgatifs, diurétiques
  • Pratique extrême d’activité physique
  • Isolement
  • Discours souvent axé sur la beauté, la minceur, l’image corporelle
  • Irritabilité
  • Dépression

Quelles sont les conséquences?

Les conséquences de la boulimie découlent directement des symptômes et se divisent en plusieurs aspects :

L’aspect social

  • Relations amoureuses et sociales difficiles
  • Isolement
  • Phobie sociale
  • Peu de contacts avec l’entourage immédiat

L’aspect psychologique

L’aspect physique

  • Troubles du sommeil
  • Manque de concentration
  • Carences alimentaires
  • Déshydratation (à cause des laxatifs et diurétiques)
  • Dentition abimée (à cause des acides présents dans les vomissements)
  • Constipation
  • Glandes salivaires enflées (les joues sont gonflées)
  • Problèmes à l’estomac et à l’oesophage (ulcères)
  • Abus de drogues et/ou d’alcool

L’aspect économique

  • Dépenses liées à la nourriture pendant les crises
  • Dépenses pour les médicaments (diurétiques, etc.)

Comment la boulimie est-elle diagnostiquée?

C’est l’observation des symptômes (souvent par l’entourage de la personne malade) qui amène le diagnostic de boulimie.

Il n’existe pas de test pour diagnostiquer cette maladie. Toutefois, certaines analyses sanguines peuvent confirmer le diagnostic si elles révèlent des anomalies dans les taux hormonaux. De plus, le médecin pourrait rechercher certains des problèmes qui découlent souvent des purges et des vomissements :

  • Arythmie cardiaque
  • Diminutions de la densité osseuse
  • Troubles rénaux
  • Troubles dermatologiques
  • Perte des cheveux
  • Érosion de la dentition
  • Troubles intestinaux

Quels sont les risques possibles de complications?

La boulimie peut être à l’origine de lésions cardiaques, en plus de sérieux problèmes de dentition et de l’appareil digestif.

Les dérèglements hormonaux peuvent causer l’aménorrhée (absence de règles) et l‘infertilité, en plus d’une baisse de libido et d’un ralentissement cardiaque.

Un grand nombre de pathologies liées à cette maladie sont d’ordre psychiatrique : troubles obsessionnelsdépressions, toxicomanie, etc.

Quels sont les traitements pour la boulimie?

Dans l’immense majorité des cas de boulimie, les médicaments disponibles servent à traiter les pathologies connexes (comme la dépression ou les dérèglements hormonaux.) Le personnel médical recommande la prise d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs, qui réduisent généralement la fréquence des crises.

Toutefois, c’est surtout par le biais d’un suivi psychologique que l’on peut voir de réelles améliorations à long terme :

  • Thérapies comportementales et cognitives
  • Thérapie psychanalytique
  • Thérapie familiale
  • Rééducation nutritionnelle

Dans certains cas de boulimie, on recommande une hospitalisation, par exemple en cas de pensées suicidaires ou de problèmes physiques importants.

On estime que la moitié des personnes boulimiques guérissent complètement. Dans la moitié restante, certaines connaitront des rechutes plus ou moins fréquentes tout au long de leur vie.

Est-ce possible de prévenir ce trouble alimentaire?

La seule manière connue de prévenir la boulimie et l’anorexie consiste à promouvoir une diversité corporelle saine chez nos jeunes, quel que soit leur âge, et encore plus particulièrement si l’on remarque chez eux une vision « tordue » de la beauté :

  • Pas de remarques désobligeantes sur l’apparence physique (pour eux, pour soi, pour les autres).
  • Avertir les jeunes que l’image véhiculée par les médias n’est pas toujours saine.
  • Accorder toute l’importance à la personnalité, au-delà de l’apparence.
  • Évaluer avec vos jeunes leurs besoins nutritifs par rapport à leur activité physique.
  • Ne jamais dire à une jeune de se « mettre au régime ». S’il y a effectivement surpoids, il est préférable de parler de changements alimentaires ou de rééducation nutritionnelle.

Pour plus d’information ou pour obtenir de l’aide, consultez Anorexie et boulimie Québec (ANEB)

Note

Les informations contenues dans cette fiche vous sont fournies à titre informatif seulement et vous permettront de poser des questions éclairées à votre médecin. En aucun cas, elles ne peuvent remplacer l’avis d’un professionnel de la santé. Notre équipe de rédacteurs et d’experts met tout en oeuvre pour vous fournir de l’information de qualité. Toutefois, Canal Vie ne saurait être tenu responsable si le contenu d’une fiche s’avérait incomplet ou désuet. Nous vous rappelons qu’il est fortement recommandé de consulter un médecin si vous croyez souffrir d’un problème de santé.

Diane
Diane

Ma passion, la relation d'aide. On m'a souvent appelé une guérisseuse d'âme. Vous êtes une multi-potentialités. Alors, de quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ?