R.E.S.P.E.C.T.

Et oui j’aime beaucoup Aretha Franklin. J’aime sa fougue, son énergie digne d’une diva. Ses performances me font un effet incroyable comme si elle traversait mon corps. Dans cet article, il est question du respect de soi. Honnêtement, je n’avais pas vraiment le goût de faire comme les autres. Il aurait fallu que je fasse du copier/collé. Parce que tout est nommé sur internet quand je cherche sur le respect de soi.

Alors je me suis demandée comment je pourrais en parler, sans copier qui que ce soit. Comment je pourrais transmettre ma vision du respect de soi, en laissant totalement tout les écrits sur ce thème. Une idée m’est venue en choisissant de me focaliser uniquement sur ma propre expérimentation. Celle d’une femme qui comme bien d’autres, a commencé par connaître ce que n’est pas le respect de soi. En tout les cas, je n’ai pas reçu d’informations à cet égard dans mon éducation. Ni a l’école. Je l’ai appris sur le tas, à travers les âges. Le chemin a été long et assez souvent souffrant. Je n’avais pas de référants sur lesquels je pouvais m’appuyer pour discerner ce qui entrait dans des normes respectables et la ligne où l’on bascule de côté de l’abus.

Je sais aujourd’hui que mon chemin est loin d’être unique. Les femmes traversant les couloirs d’être abimées, malmenées, dépourvues de compréhension quand arrive le brouillard psychique, ou ne sachant pas prendre les moyens pour que ça cesse, des femmes intelligentes, créatives, belles, sensibles, avec une générosité du coeur, nous en sommes une quantité invraisemblable sur la planète! Aujourd’hui en 2021. Et pourtant, nous réussissons, pour plusieurs, à nous en sortir telles des guerriers courageuses.

Au fil de l’écriture de cet article, j’ai laissé monter en moi ce que je considérais pouvoir mettre en évidence le tableau de quelques clins d’oeil sur ce que supporte les femmes ou ce qu’elles ont pu supporter à travers les âges et au présent.

D’abord, j’ai voulu aller voir derrière nous, dans l’histoire du temps, ce que les femmes pouvaient vivre, les conditions dans lesquelles elles devaient vivre. Ce que j’ai trouvé est sans surprise, mais tout de même dérangeant. Tout les moyens possibles leurs étaient littéralement enlevés, au nom d’être la propriété de l’homme. Aucun droit ni même le droit de penser.

Extrait de : Entre le juridique et le social: le pouvoir des femmes à Québec au XVIIe siècle  de France Parent, mémoire présenté en PDF

"Enfin, certaines analyses des historiens et historiennes du droit sur les textes et les discours des légistes de l'époque, comme Dumoulin, Jean Bodin, Jean Bourjon, François de Ferrière et Robert-Joseph Pothier, dégageront une "sorte de mépris condescendant à l'égard de la femme"(17), entendant par là même les préjugés sur la "légèreté et les caprices de la femme"(18).
...mais que signifie cette "incapacité juridique" pour la condition des femmes? Selon le droit, une incapacité juridique rend une personne inapte à exercer des droits ou des recours en justice. Les actes légaux posés par cette personne seront alors nuls. C'est le cas des femmes, des mineurs, des domestiques et des déments à l'époque moderne.
...deux notions juridiques utilisées au XVIIe siècle ont une incidence marquée pour la condition des femmes : puissance maritale et incapacité juridique. Si la majorité des femmes de Nouvelle-France se marient, elles risquent d'en porter tout le poids juridique. 
Tous ceux qui ont étudié la Nouvelle Coutume de Paris et ses principaux éléments s'accordent pour dire que ce qui marque davantage une évolution sociale au détriment de la condition légale des femmes à partir du XVIe siècle n'est pas tant la "puissance maritale", qui existait déjà pendant le Moyen-Age, que l'orientation de cette puissance, non seulement sur les biens de la femme, mais aussi sur sa personne(31). 
De la tutelle d'un père, les femmes passent sous celle d'un mari "maître et seigneur de sa femme"(32). Les articles 224 et 234 de la Coutume de Paris stipulent ce caractère restreint du pouvoir juridique des femmes mariées: "Femme ne peut ester en jugement sans le consentement de son mari, si elle n'est autorisée ou séparée par justice et la dite séparation exécutée"(33). 
En terme concret, elles ne peuvent signer aucun acte légal, ni engager des échanges commerciaux ou financiers, ni intenter des poursuites au civil, ni même disposer de leurs biens propres(34) sans l'autorisation formelle de leur mari gestionnaire(35). De plus, les engagements signés par les épouses demeurent nuls en l'absence de cet accord des maris. Dans les affaires familiales, les femmes n'ont plus ce pouvoir de substitution au mari. 
Elles doivent en obtenir l'autorisation formelle, ou celle de la justice le cas échéant. Leur rôle "conjoint" à l'intérieur de la communauté conjugale disparaît. Les limites juridiques de leur action risquent d'amenuiser peu à peu la considération de leur rôle à l'intérieur de la famille. L'autorité maritale, nécessaire au gouvernement de la famille(36), consacre ainsi la fidélité et la soumission des femmes aux maris tant dans la lettre que dans 1'esprit des lois."

Dans un tel contexte, difficile d’envisager la signification du respect de soi. J’y vois plutôt l’obligation de l’abnégation, de la soumission, de l’interdit même de s’offrir les possibles d’entrevoir une porte de sortie viable. Et malgré cette forteresse entourant l’âme des femmes, elles gardent secrète au plus profond d’elles-mêmes, cette volonté farouche qu’aucun homme ne peut nous enlever notre Graal. Nous traversons les siècles à vivre des misères insupportables et toujours nous nous levons pour finalement dénoncer, mettre en lumière les injustices, les blessures injurieuses que même nos pères tentent d’anéantir comme si rien n’avait jamais exister.

Et pour exemple, la fille illégitime d’Albert II, Delphine Boël. Après sept années de bataille juridique, la justice a tranché : l’artiste plasticienne de 52 ans accède au titre de princesse de Belgique et portera désormais le patronyme royal de Saxe-Cobourg. Delphine Boël avait simplement l’objectif de faire établir la vérité. Albert II a tout fait pour retarder le prélèvement génétique ordonné. La cour d’appel indique imposer à Albert II une astreinte de 5000 euros par jour, s’il persiste à refuser de se plier au test ADN.

Selon Le Monde, l’un des avocats d’Albert II, Me Guy Hiernaux, indiquait que son client était très affecté par la situation, parlant de cinq années de persécution et indiquant que son état de santé était loin d’être bon. Delphine Boël avait quant à elle fait répondre par son avocat que son objectif était simplement de faire établir la vérité. Au début de l’année, l’avocat d’Albert II, Alain Berenboom, avait affirmé à la télévision belge RTBF : «Juridiquement, il arrête là en quelque sorte le combat judiciaire et accepte que Delphine Boël devienne son quatrième enfant». Et c’est lui qui se dit persécuté, à l’âge de 86 ans!

Bravo Delphine ! Guerrière courageuse, montée au front, pour que la vérité soit reconnue. Son droit légitime. Quel exemple de respect de soi.

Maintenant, parlons d’un sujet tabou qui fait mal à lire

02 février 2021

Comment se fait-il que nous n’entendons pas parler de cette horreur ???!!! C’est même à se demander si quelqu’un s’occupe vraiment de … je ne trouve pas le mot qui décrit … s’occupe de cet effroyable boucherie perpétrée par des femmes !!! Avec des chiffres aussi cassants, il semblerait que rien ne pourra changer quoi que ce soit… Les croyances ont des racines profondes. Néanmoins, la nouvelle génération est en train de casser ces croyances.

L’Organisation mondiale de la Santé distingue 4 types de mutilations sexuelles féminines :

  • La clitoridectomie : ablation partielle ou totale du clitoris.
  • L’excision : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres.
  • L’infibulation : rétrécissement de l’orifice vaginal par ablation et accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans ablation du clitoris.
  • Les formes non-classées de MSF : toutes les autres interventions nocives ou potentiellement nocives pratiquées sur les organes sexuels féminins à des fins non thérapeutiques.

C’est la perception de la mutilation génitale féminine qui évolue dans les mentalités : dans les pays concernés, 7 femmes et jeunes filles sur 10 estiment, désormais, que cette pratique n’a plus lieu d’être. Autonomisation, emploi, santé et éducation restent les maîtres mots de la lutte contre les MGF.

PRATIQUES INHUMAINES

La Covid-19 isole et fragilise les filles

Selon l’UNICEF et Save the Children, l’augmentation du nombre d’enfants vivant dans la pauvreté pourrait avoir atteint 1,2 milliard en 2020 en raison de la crise sanitaire. Or la pauvreté conduit à des actes de compensation néfastes, y compris des mutilations génitales féminines préalables à un mariage. Selon l’UNESCO, au moins 11 millions de jeunes filles risquent de ne jamais retourner à l’école en raison de la pandémie. Cela aura un impact certain sur les générations futures, puisque les femmes moins éduquées sont plus enclines à soutenir les mutilations génitales féminines.

Les fermetures d’école et l’effondrement des économies incitent de nombreuses familles à marier leurs filles et à les exciser au préalable. « L’école est la principale barrière contre l’excision, explique Domtila Chesang, militante au Kenya, au site de presse britannique The GuardianLes filles y sont en sécurité. Et lorsqu’elle ferme, il n’y a pas d’alternative – les filles sont à la merci de leurs parents et de leurs communautés. » Lors d’une excision de masse, Domtila Chesang raconte avoir vu une étudiante en troisième année à l’université, comme une jeune fille de 12 ans, contraintes de subir des MGF Elle insiste sur la confusion qui s’installe dans les esprits : « Une famille a exhumé le corps de sa fille pour y pratiquer des MGF et « conjurer la pauvreté et la calamité », témoigne-t-elle.

En Somalie, rapporte l’OGN Plan International, où 98 % des femmes sont victimes de MGF (le taux le plus élevé au monde, devant la Guinée et Djibouti), les exciseuses, victimes du ralentissement économique engendré par la pandémie, font du porte à porte pour vendre leurs services. « Les gens voient que les écoles ne rouvrent pas, alors en désespoir de cause, ils font exciser leurs filles. C’est un rite de passage annonciateur de mariage. Dès qu’une fille est pubère, elle est considérée comme prête à être mariée, explique Domtila Chesang à The GuardianJe suis bouleversée et accablée ; nous sommes revenus à zéro dans certains domaines. »

Source : https://information.tv5monde.com/terriennes/covid-19-2-millions-d-excisions-de-plus-sont-craindre-d-ici-10-ans-cause-du-contexte

Jaha Dukureh, MILITANTE gambienne qui lutte pour les droits des femmes et contre les mutilations génitales féminines. Elle a été nommée ambassadrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique au mois de février 2018. Elle-même victime de mutilations génitales féminines (MGF) et contrainte au mariage forcé à l’âge de 15 ans, elle mène des actions de sensibilisation visant à mettre fin aux MGF et au mariage des enfants en Afrique, en se concentrant sur la mobilisation des jeunes. Comme cette campagne choc qu’elle vient de lancer :

Jaha Dukureh, une femme en lutte avec une campagne percutante !

Respect de soi ? Mais attentez y’a d’autres nouvelles troublantes : 22 mars 2021 = Violences contre les femmes : Istanbul quitte la Convention… d’Istanbul et provoque une vague de colère en Turquie.

Adopté en 2011 par le Conseil de l’Europe et signé à Istanbul, ce traité international est le premier outil supranational à fixer des normes contraignantes et un cadre juridique complet au niveau pan-européen en vue de prévenir la violence sexiste, de protéger les victimes et de punir les auteurs de violences. Selon la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, « la Convention d’Istanbul, qui couvre 34 pays européens, est largement considérée comme l’étalon-or des efforts internationaux visant à protéger les femmes et les filles de la violence à laquelle elles sont confrontées chaque jour dans nos sociétés« . La Turquie était le premier pays à ratifier cette convention, en mars 2012, qui l’a menée au vote de la loi n° 6284 sur la prévention des violences faites aux femmes.

« J’en ai marre de cet État patriarcal. J’en ai marre de ne pas me sentir en sécurité. Ca suffit ! », confie Banu, l’une des manifestantes.

Cette décision compromet la protection des femmes en Turquie, dans toute l’Europe et au-delà… Elle est un énorme revers pour les efforts » faits pour lutter contre la violence faite aux femmes.

Les féminicides et les violences domestiques restent un problème grave, endémique, en Turquie, et les meurtres de femmes ne cessent d’augmenter depuis une décennie.

Début mars 2021, le pays était secoué par la publication d’une vidéo montrant un homme frappant son ex-femme au sol en pleine rue, sous les yeux de leur fillette. L’agresseur a été arrêté et le président Erdogan a annoncé la création d’une commission parlementaire pour faire un état des lieux de la législation afin de mieux lutter contre les violences. En dépit de ces déclarations, les associations de défense des droits des femmes accusent le gouvernement de ne pas appliquer avec assez de fermeté les lois qui existent déjà, encourageant selon elles le sentiment d’impunité.

Source : https://information.tv5monde.com/video/turquie-des-milliers-de-femmes-manifestent-pour-leur-protection-contre-les-violences-sexistes

Manifestation (06 mars 2021) en majorité des femmes, d’hommes aussi, pour changer le régime totalitaire en Algérie : les femmes en première ligne dans le Hirak.

Source : https://information.tv5monde.com/video/algerie-les-femmes-en-premiere-ligne-dans-le-hirak

Je ne voulais pas faire comme les autres pour parler du respect de soi, je crois avoir gagné mon défi. Je ne m’attendais pas à découvrir la réalité des sources que j’ai indiqué. À travers les situations présentées dans cet article, nous évoquons la place des femmes qui se battent pour être respectées. Elles prennent la place, elles dénoncent, elles crient haut et fort NON à toutes formes de systèmes abusifs, dirigés pas des hommes.

On se croirait au Moyen-Âge, avec la mentalité d’homme voulant absolument garder le pouvoir sur les femmes, incluant le patriarcat (organisation sociale fondée sur l’autorité absolue du père) et la misogynie (La misogynie (du grec ancien μῖσος / mîsos, « haine » ; et du préfixe gyno-, « femme, femelle ») est un terme désignant un sentiment de mépris ou d’hostilité à l’égard des femmes motivé par leur genre. Dans certains cas, elle peut se manifester par des comportements violents de nature verbale, physique ou sexuelle, pouvant dans des cas extrêmes aller jusqu’au meurtre. Je ne crois pas exagérer en utilisant ces mots parce que c’est exactement la réalité qui existe encore en 2021.

Heureusement beaucoup d’hommes n’en sont plus là. Ces hommes manifestent avec les femmes et dénoncent eux aussi l’intolérance envers l’intolérable injustice vécue par les femmes. Il est possible de présenter beaucoup d’autres sujets qui traitent de la bataille constance que les femmes doivent mener pour qu’elles soient respectées. Mon article deviendrait alors un livre tellement il existe de situations cruelles envers les femmes, dans des contextes sociaux mondiaux.

Voici un fait. On appelle ça le sexisme « ordinaire ». Celui qui véhicule, au quotidien, des stéréotypes, des représentations, qui excluent, marginalisent, infériorisent les femmes ; avant même de parler de faits de harcèlement ou de violences physiques ou sexuelles et dont nous nous faisons l’écho régulièrement. En cette journée internationale des droits des femmes, voyons quelques exemples de langage sexisme médiatisés depuis le début de cette année 2021 : 1) insulte sexiste par un député envers une de ses collègues, il l’a traité de poissonnière. 2) un torrent d’insultes : « Avec la tronche que vous avez, c’est sûr que les mâles ne vont pas se bousculer au portillon pour vous tringler », écrit par l’expéditeur anonyme, ajoutant à ce courrier bien senti la photo d’un jouet sexuel. « Être femme en politique. Être lesbienne en politique. C’est recevoir quotidiennement des insultes ».

Mon intention dans cet article sur le respect de soi est de démontrer la dimension profonde sociale, politique, culturelle et mondiale que prend la dimension du respect. Oui d’abord en tant qu’individu. Sauf que nous devons aller plus loin et choisir le collectif parce que l’ampleur du problème nous concerne toutes, de toutes les générations. C’est mon avis personnel, mais je crois fermement que nous sommes devant une question de conscience collective féminine et c’est cette conscience féminine du respect qui va s’implanter dans le nouveau monde qui est en train de prendre forme. Le cri de ralliement des femmes dans différents pays, sonne l’alarme sur le fonctionnement sociétal obsolète dont nous ne saurions continuer à ignorer à quel point des changements nécessaires pour notre survie sur la planète, ne demandent qu’à être concrétisés non par les dirigeants, mais par les peuples.


Diane
Diane

Ma passion, la relation d'aide. On m'a souvent appelé une guérisseuse d'âme. Vous êtes une multi-potentialités. Alors, de quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ?